19/09/2006

Guerre de l?ortie : interdiction de la bio et appel ? Jacques Chirac

L?interdiction de la vente, de l?utilisation et de la détention de produits phytopharmaceutiques ne bénéficiant pas d?une autorisation de mise sur le marché est hors-la-loi avec la loi d?orientation agricole parue au Journal officiel du 5 janvier 2006 (1). Concr?tement, cela signifie que les agriculteurs bio et les nombreux jardiniers qui les utilisent tombent sous le coup de cette loi.
En effet, pour respecter le cahier des charges bio, interdisant tout recours aux produits chimiques de synth?se, le paysan bio est quasiment obligé d?utiliser des traitements non-homologués ? base de produits naturels, aussi, au-del? de l?aspect environnemental, cette loi d?orientation agricole fait passer tout le secteur de l?agriculture biologique hors la loi. De m?me, un agriculteur conventionnel, qui souhaiterait évoluer vers un mode de production bio, se voit dans l?impossibilité de se former ? l?utilisation et fabrication des traitements naturels? Impossible d?s lors, pour lui, d?adopter le mode de production agricole qui est le plus sain pour les individus et l?environnement aujourd?hui.

Quoi que l?on puisse s?interroger sur la nécessité de tout contrôler?, il n?est pas forcément illogique de vouloir encadrer l?utilisation et la fabrication de ce type de produits, ne serait-ce que pour leur conserver leur qualité d?origine et éviter des erreurs de manipulation. Néanmoins, en imposant une homologation identique aux produits de traitements des végétaux, qu?ils soient d?origine chimique ou naturelle, la loi fait un amalgame. Alors que les premiers sont des biocides, des produits qui tuent ? la vie, les seconds encouragent la vie ; il n?y a qu?? se rendre dans une exploitation bio pour s?en rendre compte? Par ailleurs, l?homologation telle qu?elle est proposée soul?ve plusieurs probl?mes : le co?t impossible ? assumer pour des structures qui par définition sont de tailles réduites, ainsi que la notion de propriété pour les produits ? homologuer? En effet, aujourd?hui qui peut s?attribuer la paternité de tel ou tel produit naturel, utilisé parfois depuis plusieurs si?cles?
Au final, en ne donnant quasiment que la seule possibilité d?homologuer des produits phytosanitaires chimiques, l?homologation apparaît plus comme un droit ? polluer que comme une garantie de sécurité sanitaire pour les individus et l?environnement.

En outre, en interdisant la notion de recommandation : 'Toute publicité commerciale et toute recommandation pour les produits définis ? l?article L. 253-1 ne peuvent porter que sur des produits bénéficiant d?une autorisation de mise sur le marché?', Bernard Bertrand, porte parole de l?association des Amis de l?ortie, estime dans une interview (2) au portail Univers-nature.com que '? c?est la mémoire populaire qui est touchée' et d?ajouter qu?en emp?chant la transmission '? des savoirs qui font partie de notre mémoire ? tous? c?est également le droit ? la diffusion de l?information, pour le journaliste, qui est attaqué gravement.'

Dans la continuité de ce dossier rendu public il y aura bientôt 2 semaines, face ? l?ampleur des diverses réactions et témoignages de soutiens que les Amis de l'ortie ont reçu, l'association a décidé d?initier la mise en place d?un collectif ouvert ? tous et dénommé ? Candide ?, pour défendre ce dossier devant l?administration. D'autre part, dans une lettre ouverte (cf. ci-dessous) au Président de la République, Jacques Chirac, l'association demande au Chef de l'Etat '...qu?il prenne conscience des conséquences de cette loi d?orientation, ? l?évidence contraire aux principes de la charte des droits de l?Homme, mais aussi ? celle des citoyens dont il est le garant'.

Source : Echo-nature http://www.echo-nature.com/inf/actu.cgi?id=2366

20/07/2006

Succ?s de l'agriculture bio en Europe?

Où les agriculteurs européens ont-ils le plus la fibre bio ? Une étude menée fin 2004 révèle que plus des 2/3 des surfaces se situent dans six Etats membres de l'Union européenne : l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni, la France et l'Autriche.


Première élève de l'Union des 25 en terme de surfaces bio (ou en conversion) : l'Italie avec 954 361 ha (16 % de la Surface agricole utile bio européenne), cultivés par 36 639 exploitations biologiques. Mais en proportion, c'est l'Autriche qui l'emporte avec un impressionnant 13,5 % de la SAU du pays (sur 19 826 exploitations). On trouve ensuite la Finlande, la Suède (près de 8 % de la SAU chacun) puis l'Italie. Viennent ensuite la République Tchèque et le Danemark. La France est dans le bas du classement en terme de proportions de la SAU avec un petit 2 % (18e position).


Sur l'ensemble de l'Europe, 5,8 millions d'hectares étaient cultivés en bio fin 2004 dans 139 930 exploitations, soit 3,4 % du territoire agricole de l'Union et 2 % des exploitations agricoles.


Source : TV Agri / Milfeuille Presse

06/04/2006

Dans le cadre de la Journée Internationale d'Opposition aux OGM

Dans le cadre de la Journée Internationale d'Opposition aux OGM,

Le COPRAE (COnseil Permanent Régional des Associations d'Environnement) et le collectif anti OGM du Gers (Confédération paysanne - les Amis de la Terre - GABB 32 - ATTAC- Les Verts - UFC Que Choisir -les alternatifs- CNT- des citoyens- Union syndicale SUD Solidaires) organisent le samedi 8 avril dans le Gers:

*? 11h00 ? Auch: Rassemblement (suivi d'un pique nique) avec Opération "Dissémination de semence gersoise non OGM...", Escalier des allées d'Etigny

*? 14h30 ? l'Isle Jourdain: Rencontre/Débat avec Lilian Ceballos, co-auteur de "OGM, sécurité santé ce que la science rév?le et qu'on ne nous dit pas" sur "Agroécologie et OGM", salle de la mairie de l'Isle Jourdain.


Entrée gratuite pour la conférence mais inscription souhaitée (pour garantir l'acc?s ? la salle) aupr?s de Nelly Ferrou, chargée de mission environnement du Coprae au 05.34.31.97.38 ou par mail coprae@club-internet.fr

03/03/2006

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Agriculture Bio au Quebec

La Fédération d?agriculture biologique du Québec tire assez bien son épingle du jeu malgré ses problčmes de financement.

Il faut dire que le grand frčre de l?UPA éponge année aprčs année les déficits accumulés. Déficits accumulés qui oscillent maintenant autour de 100 000$. Les producteurs agricoles Plus de likes gratuitement présents ŕ l?assemblée générale annuelle de la Fédération, tenue le 24 février ŕ Lévis, ont convenu que cette situation ne peut plus durer. Ils ont adopté un Plan d?action (2006-2008) qui prévoit une série de mesures pour remettre leur organisation sur les rails. Le Plan fixe aux administrateurs des objectifs financiers, mais il précise également des moyens pour favoriser le développement de l?agriculture biologique au Québec.

Selon Gérard Bouchard, le président de la Fédération, il y a environ 1000 producteurs agricoles biologiques au Québec, mais seulement 200 d?entre eux paient leur cotisation ŕ la Fédération. ŤÇa n?a plus de bon senpps, les administrateurs de la Fédération n?ont pas d?indemnité quand ils travaillent pour elle. Ce n?est pas de la charité, mais pas loinť, a-t-il déclaré aux producteurs présents ŕ l?assemblée.

Le BIO cultive sa poussée

Les menaces sanitaires dopent littéralement la demande des produits Ť bio ť : croissance de 20 % par an en France depuis 1990. Rassurant, désormais libéré de son image écolo baba cool, le bio (reconnaissable au logo AB, garantie de 95 % d?ingrédients biologiques au minimum) est entré dans les moeurs. Selon le baromčtre 2005 de l?Agence Bio, réalisé par l?Institut CSA, prčs d?un Français sur deux mange bio, au moins occasionnellement... Ils étaient 37 % en 2003 et 44 % en 2004. Garantis sans engrais, conservateurs ou pesticides, ces produits seraient bons pour la santé et l?environnement. Évidence ? Pas dans les faits : Ť Les produits bio, ce n?est que 3,5 % de la consommation alimentaire, estime Henri Thépaut, le président de la Fédération nationale de l?agriculture biologique (FNAB), mais le potentiel de croissance est énorme : la demande est encore supérieure ŕ l?offre, et la production biologique ne représente que 1,8 ŕ 2 % de l?agriculture totale. ť Depuis 10 ans, le nombre d?agriculteurs a triplé et les surfaces certifiées AB ont été multipliées par cinq. Ť Dans un contexte de morosité alimentaire, il est remarquable que les Français s?intéressent de plus en plus ŕ l?agriculture biologique ť se réjouit Élisabeth Mercier, directrice de l?Agence Bio. Męme la grande distribution s?y est mise. Aujourd?hui, Monoprix, Carrefour, Cora ou Auchan proposent en moyenne quelque 300 produits et captent 52 % des achats sur ce marché. Ce qui ne fait pas baisser les prix pour autant... Au grand dam des consommateurs : 58 % des acheteurs de produits bio jugent anormal de payer plus cher, mesure le Baromčtre CSA. Ť Mais la qualité a un prix, se défend Élisabeth Mercier. Produire selon les critčres de l?agriculture biologique coűte cher : les rendements sont moindres et la main d?oeuvre employée 20 ŕ 30 % plus importante que dans les cultures traditionnelles. ť Pour une agriculture beaucoup moins subventionnée...

Sandrine Allonier

Destruction d'une récolte de maďs biologique, contaminée par des OGM

Dimanche 26 février 2006, plus de 50 personnes ont fauché, mis en tas et brűlé ŕ Albons, Baix Empordŕ (Catalogne espagnole), la récolte de maďs d?un champ en agriculture biologique de 3300 mčtres carrés, aprčs que le Conseil Catalan de la Production Agraire Ecologique (CCPAE) ait communiqué ŕ son propiétaire qu?il avait été contaminé. Les sources possibles de contamination, qui selon les analyses du CCPAE est de 12,6% (la plus élevée rencontrée jusqu?alors en Catalogne), sont deux champs voisins de maďs qui se trouvent ŕ 75 et 100 m de distance respectivement. L?agriculteur, qui avait la possibilité de vendre en dehors du marché écologique, a décidé de brűler la récolte pour ne pas contribuer ŕ l?extension de la contamination, pour empęcher qu?il entre dans la chaîne alimentaire et pour manifester son refus au décret de coexistence que la Generalitat prétend approuver prochainement. Cette manifestation, coorganisée par l?Association des écologistes de Girona, la Plataforma Transgénics Fora ! (PTF !), la Assemblea Pagesa de Catalunya, Arijol et la Plataforma en defensa de les hortes i ribes del Ter, s?est terminée par un repas communautaire agroécologique dans la ferme de l?agriculteur contaminé.

Ce cas s?ajoute aux six autres cas de contamination génétique de cultures écologique et conventionnelles révélés récemment par l?Assemblea Pagesa, Plataforma Transgénics Fora ! et Greenpeace dans un rapport commun (ŕ paraître). Tous ces cas démontrent que la coexistence entre cultures transgéniques, conventionnelles et écologiques est aussi illusoire que le Décret de coexistence que le Département d?Agriculture, Elevage et Pęche -DARP-, est en train d?élaborer, qui, entre autres considérations ridicules pour éviter la contamination, établit une distance minimum entre cultures transgéniques et non transgéniques de 50 mčtres.

Durant les prochains mois, la Plataforma Transgénics Fora ! a prévu d? intensifier la pression sur les institutions pour empęcher l?approbation dudit décret, ainsi que pour mettre en marche une campagne pour la déclaration de quartiers, municipalités et zones libres d?OGM en Catalogne.

Pour un monde sans PGM,

Les Foires et salons

Une nouvelle réglementation se prépare

La Bio française considérait déjŕ que le référentiel européen adopté en 1991/1992 était déjŕ laxiste. Elle avait en 1999 obtenu la possibilité d?appliquer un référentiel plus contraignant et espérait une harmonisation européenne. Ť La réglementation européenne avait certaines limites et nous aurions souhaité y introduire de nouvelles dispositions sur l?environnement, la proximité avec les consommateurs, l?autonomie des filičres notamment sur le plan énergétique, l?élargissement du cahier des charges ŕ d?autres produits comme les vins, l?habitat, le textile ť, explique Henri Thépault, producteur finistérien, président de la Fédération nationale des agriculteurs biologistes.
Pesticides et OGM
Ť C?est la fin de l?agriculture biologique, la fin du logo AB ť, n?hésitent pas ŕ affirmer les responsables du GAB d?Armor. En fait le projet proposé par Bruxelles aurait une tendance ŕ la libéralisation des pratiques avec notamment dans les principes généraux des points qui font frémir les producteurs français. Ainsi le texte souligne que Ť l?utilisation d?organismes vivants et de méthodes de production mécaniques est Ť préférée ť ŕ l?utilisation de matičres synthétiques ť, ou encore Ť les substances naturelles sont utilisées Ť de préférence ť aux substances chimiques, lesquelles ne peuvent ętre employées que lorsque les substances naturelles ne sont pas disponibles dans le commerce ť. Il y aurait en outre une tolérance ŕ la présence de traces d?OGM (jusqu?ŕ 0,9 %).
Les bios peuvent-ils renverser la tendance. En fait, ce projet, plus ou moins amendé, doit en principe ętre adopté avant la fin juin sous la présidence autrichienne. Ce qui laisse peu de temps de réaction dans un contexte européen pas trčs évident. Il semblerait que l?approche de la production biologique soit aussi assez différente d?un pays ŕ l?autre. Et si le poids des producteurs reste déterminant dans certains pays comme la France, il n?en est pas de męme partout, oů les lobbies économiques et libéraux sont plus forts.
Pour le GAB d?Armor, la position est tranchée : Ť pas question d?accepter une réglementation qui ouvre la porte ŕ toutes les dérives et de fait ŕ une concurrence jugée déloyale ť. Les bios costarmoricains refusent ce qu?ils considčrent comme un rčglement plafond qui entraîne un nivellement par le bas et permet une succession de dérogations Etat par Etat. Męme s?ils ne refusent pas les adaptations pédoclimatiques. Encore faut-il qu?elles soient connues et précises.
Ne pas perdre la confiance
Ils craignent en outre qu?une réglementation floue contribue ŕ moins de lisibilité pour les consommateurs. Ce qui pourrait altérer la confiance, alors que certains secteurs de la bio (lait par exemple) souffrent déjŕ. Ť Simplification oui, dérégulation non ť, rappellent encore les bios qui ne se voient pas justifier l?utilisation de pesticides ou la présence, męme infime, d?OGM.
Dans un tel contexte, ils entendent actionner tous les leviers ŕ leur disposition pour faire échec au projet. D?autant qu?ils dénoncent aussi la méthode qui réduit ŕ sa plus simple expression la concertation. Ils envisagent plusieurs démarches au niveau local auprčs des élus, des pouvoirs publics français, des autorités communautaires. N?excluant pas l?action syndicale.

source : Pierre Dénčs